CITOYENS DU MONDE

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Le contexte politique du Pays et de la ville de Dinan

  

 

Dinan, ville médiévale bretonne, sur les bords de Rance jouit d'une renommé touristique internationale. La cité de 10 000 habitants est la ville centre d'une agglomération de 25 000 à 30 000 habitants. La ville centre a connu plus de 16 000 habitants au cours des années 70 avant que la périurbanisation ne fasse son oeuvre. La ville et la plupart des communes environnantes ont toujours penchés à droite. A l'inverse depuis une trentaine d'année la circonscription penche à gauche.

 

En 1973, la circonscription a connu un véritable séisme politique local : Charles Josselin (PS) battait René Pleven (UDSR), alors Garde des Sceaux de Georges Pompidou, aux élections législatives avec 45 voix d'avance. Trois ans plus tard, le Conseil Général des Côtes du Nord (nom à l'époque) bascula lui aussi à gauche. Charles Josselin en devient alors le Président.

 

Dès lors la circonscription fût toujours gagnée par le Parti Socialiste à l'exception de l'élection de 1978, où René Benoit l'emporta pour siéger 3 ans. Charles Josselin récupéra son siège à la faveur de la vague rose de 1981. En 1993, la vague bleue épargna dans le département seulement la circonscription de Dinan.

 

En 1997, Michel Vaspart (RPR à l'époque) s'était présenté en dissidence face Didier Lechien (UDF) soutenu par tous les partis de droite. Par la suite appelé au gouvernement en tant que Ministre à la coopération et la francophonie, Charles Josselin, à la demande de Lionel Jospin, quitta à regret la présidence du Conseil général, à laquelle lui succédera Claudy Lebreton (PS). Son suppléant de l'époque, Jean Gaubert (PS), lui succéda à l'Assemblée Nationale. Ce dernier fût élu de justesse (147 voix) en 2002 puis beaucoup plus confortablement en juin dernier avec plus de 6 000 voix d'avance.

 

A l'inverse, la ville de Dinan et son district puis sa communauté a toujours été gérée à droite. Depuis 1983, René Benoit, qui avait succédé à Yves Blanchot, règne en maître sur la ville, après avoir écarté plusieurs adjoints susceptibles de le succéder, devrait se présenter une nouvelle fois en mars 2008 pour les municipales. Son ancien adjoint Didier Lechien avait présenté sa propre liste lors de la précédente élection municipale. Il pourrait être la tête de liste UDF-MoDem en mars prochain, si son état de santé le lui permet. A gauche, une liste d'union devrait voir le jour. La tête de liste pourrait être Bertrand Elise, le secrétaire de section PS à Dinan, par ailleurs proviseur d'un lycée professionnel rennais.

 

La droite locale est très affaiblie par les scores aux élections nationales. Les candidats socialistes (Ségolène Royal et Jean Gaubert) ont devancé au deuxième tour les candidats de l'UMP (Nicolas Sarkozy et Michel Vaspart) sur toutes les communes de la Codi (Communauté de Communes de Dinan) à l'exception de Pleudihen-sur-Rance où Michel Vaspart est Maire. La ville centre comme la communauté a de très forte chance de basculer enfin à gauche. La dernière campagne municipale fût très serrée. La dissidence à droite avait fortement affaibli René Benoit qui l'emporta face au regretté Didier Morel (PS), d'une centaine de voix.

 

La victoire dans la ville centre ne suffit pas pour faire basculer la communauté. La gauche s'organise actuellement, commune par commune, pour présenter des listes, y compris à Pleudihen-sur-Rance où la tâche sera plus ardue...

 

La campagne a d'ailleurs déjà commencé à l'occasion des législatives et présidentielles où Bertrand Elise (PS) et René Benoit (UMP) se sont échangés quelques mots doux dans la presse. Le Maire sortant jouera sur le déficit de notoriété du candidat socialiste qui eu l'occasion de se présenter aux dinannais lors des nombreux portes à portes et tractages au marché avec Jean Gaubert durant les dernières campagnes.

 

Pour la rédaction de Citoyens du Monde, c'est bien le programme qui fera la décision. Il semble que la droite locale soit à bout de souffle, d'idée et incapable de se renouveler. A l'inverse, la gauche sera portée par un programme ambitieux et porté vers l'avenir. Il aura une forte connotation environnementale et sera soucieux d'apporter des réponses concrètes aux différents problèmes de la vie quotidienne dinannaise. L'emploi sera au coeur des préoccupations au niveau de l'agglomération tout comme l'enjeux prépondérant de la mobilité et de démocratie participative.

 

Autrefois en pointe en matière de coopération intercommunale, l'agglomération n'est aujourd'hui toujours pas dotée de Schéma de COhérence Territorial (SCOT) ni de Plan de Déplacement Urbain (PDU). Le "Dinanbus" s'arrête toujours avant la limite communale et ne permet toujours pas aux usagers d'aller dans les zones commerciales ni même aux Assedic !

 

Avec la future majorité municipale de gauche, enfin Dinan pourra se tourner vers l'avenir avec des méthodes politiques du 21ème siècle, des politiques publiques du 21ème siècle et un Maire du 21ème siècle ! Dinan entrera enfin dans l'ère de l'urbanité et de l'écologie urbaine.

 

Par Jérémy

 

Sources :

Article du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Article du Ouest-France/Maville du 8 Mai 2007 



18/07/2007
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