CITOYENS DU MONDE

Il y a 5 ans, la très courte victoire de Jean Gaubert (147 suffrages), avait incité Michel Vaspart à demander un recours... Revanchard, le Pleudihennais s'est préparé pour une campagne musclée cette année. "La circonscription est gagnable" s'est-il efforcé de clamer tant dans les interviews, que dans les meetings ou sur les marchés.

Pour se donner les moyens de gagner Michel Vaspart est passé à l'offensive dans la campagne. Il accuse Jean Gaubert, sur son tract de campagne très largement diffusé, de n'avoir aucun projet pour la circonscription "Est-ce celui de M Hollande, ou alors celui de M Strauss-Kahn ou celui de Mme Royal ?" (je vous laisse admirer la syntaxe...) ou attaque son bilan avec en premier lieu le positionnement du candidat socialiste au sujet du projet constituant européen qualifié de "choix de tactique politicienne". Considérer que se mettre en minorité dans son propre parti et dans sa propre section est calcul politique a laisser dubitatif nombre de dinannais...

"Non M Gaubert, les emplois de la Codi, ce n'est pas vous !" s'exclame M Vaspart. Certes on ne peut pas rendre responsable de tout se qui se passe sur un territoire, bon ou mauvais, au Député. Michel Vaspart précise "j'ai travaillé activement sur ces dossiers", s'il se souvient il y avait aussi Jean Gaubert autour de la table lors des réunions...

Ces accusions fortes ne sont pas restées sans réponses. Jean Gaubert a rédigé un petit tract de réponse diffusés eux aussi largement par des militants ou des sympathisants (jusqu'aux voitures stationnés aux alentours du Clos-Gastel vendredi soir) où il pointe l'incohérence de l'argumentaire du candidat UMP. Mais surtout le candidat socialiste est resté sur le terrain tout au long de la campagne multipliant les réunions dans les toutes les communes de la circonscription, en étant présents sur les marchés et manifestations du territoire, en grimpant et descendant les marches des quartiers populaires de Dinan Nord-Est et de Léhon montrant ainsi que son engagement resterai fidèle à la France qui souffre, qui trime et qui n'a qu'un seul pouvoir : celui de voter. 

Les deux candidats finalistes ont clôturé leurs campagnes avec d'importants rassemblements. Les militants et sympathisants de gauche se sont réunis au théâtre des Jacobins jeudi soir, et comme l'avait promis Jean Gaubert, sans renfort médiatique parisien. Etait présent à la tribune le député sortant et sa suppléante, Charles Josselin, Bertrand Elise, Arnaud Lécuyer, André Callistri et Alain Guérin. Le candidat de "la gauche unie", comme l'a indiqué Alain Guérin (PCF), a taclé Patrick Devedjian en rappelant son passé de militant d'extrême-droite et sa gaffe monumentale sur Hiroshima-Nagasaki "ça les a bien calmer..." avait-il répondu en séance à l'assemblé Nationale le 19 Mai 2004 à Yves Cochet qui le l'interpellait sur le danger que représente le nucléaire.

Le vendredi soir leurs concurrents de droite se sont réunis au Clos-Gastel où sont intervenus Michel Vaspart et sa suppléante, René Benoit, Denis Riaux et Patrick Devedjian (en tournée 4x4 dans le 22). Ce dernier était censé rassuré l'auditoire au sujet de la TVA dite "sociale" mais il n'en fût rien. Il s'est empêtré sur les discours maintes fois entendu sur le prétendu "immobilisme socialisme". La salle, plutôt bien garnie, a du être déçu de la courte intervention du Président du CG 92 et réélu Député ce dimanche, qui n'a pas attendu la fin du meeting pour quitter ses troupes à bord d'un magnifique 4x4 rouge...

Le dimanche soir les ambiances n'étaient pas les mêmes dans les 2 QG. Pourtant, chaque camp peut afficher satisfaction. La droite obtient une importante majorité à l'Assemblée Nationale et la gauche, outre le fait d'obtenir quelques victoires symboliques, sera mieux représentée que dans la législature précédente.

Par Jérémy