CITOYENS DU MONDE

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Les candidats Socialiste et du MoDem espèrent faire tomber Pierre Méhaignerie - circonscription de Vitré

Ici à Vitré comme à Paris, on sent que le vent peut tourner.

Pierre Méhaignerie atteint par l'usure du pouvoir ?  Le cumul des mandat et leur longévité ? La percé du vote Bayrou sur la circonscription et ses reports de voix en faveur de Ségolène Royal ? La grogne sur la THT ? Les bonnes campagnes de terrain des candidats "alter-méhaigneristes" ? Le contexte de "rupture avec les anciennes pratiques politiques" ? ...

Peut être enfin un espoir...

 

Voici deux articles de presse sur la circonscription de Vitré - Cesson :

 

En Ille-et-Vilaine, les fiefs de Madelin et Méhaignerie menacés

 

Par Chloé Leprince (Journaliste) - 10H20 - 05/06/2007

http://www.rue89.com/2007/06/05/ille-et-vilaine

En Ille-et-Vilaine, Parti socialiste et Mouvement démocrate veulent croire que les jeux n'ont jamais été aussi ouverts qu'aux législatives de dimanche. Leurs regards portent notamment sur deux circonscriptions tenues par l'UMP mais qui pourraient bien changer de main: Vitré et Redon.
A l'heure d'un raz-de-marée bleu plus que probable, les écuries socialistes et Modem font le pari d'un changement de rênes dans ce département qui, comme trois des quatre départements en Bretagne, a donné Ségolène Royal largement en tête de l'élection présidentielle.

Ces deux circonscriptions ont en commun d'être deux fiefs du centre-droit, respectivement tenues par deux anciens centristes ralliés à l'UMP : Alain Madelin, à Redon, et Pierre Méhaignerie, à Vitré. En commun aussi d'avoir fait en partie bouger les lignes lors de la dernière présidentielle. A Redon, Royal, Bayrou et Sarkozy sont en effet sortis dans un mouchoir de poche au soir du premier tour... avant que la candidate socialiste ne se hisse en tête au second. A Vitré, le ralliement, en 2002, de l'ancien patron du CDS (Centre des démocrates sociaux), Pierre Méhaignerie, à l'UMP n'a visiblement pas fait l'unanimité puisqu'à la surprise générale, nombre d'électeurs de François Bayrou ont préféré voter pour Ségolène Royal le 6 mai… plutôt que de suivre l'édile local dans son propre bastion!

Pierre Méhaignerie siège au Palais Bourbon depuis 34 ans, contre 29 pour Alain Madelin. Mais le premier brigue un dixième mandat, dimanche, alors que le second, qu'on dit détourné de ses terres électorales, a décidé d'esquiver la bataille de trop. Réélu de justesse en 2002, le député sortant est aujourd'hui très contesté et ne rend pas la tâche aisée au candidat de l'UMP à Redon. Faisant campagne sous la même étiquette, Loïc Aubin veille à ne pas trop se réclamer de l'héritage Madelin, conscient que la succession pourrait bien se décider sur les décombres des souvenirs, pour le moins mitigés, que le fondateur de Démocratie Libérale laisse derrière lui dans ces confins au sud du département. "Cette fois pourrait bien être la bonne, enfonce Frédéric Bourcier, le secrétaire départemental du PS. D'autant plus que cette circonscription, qui s'étend jusqu'au sud de Rennes a changé: elle s'est considérablement urbanisée. Or plus le département s'urbanise, plus il vote socialiste. Ce n'est pas un fief de droite, c'est un fief social-démocrate, qui est accessible."

Mais une autre force politique croit en sa chance sur les ruines de l'ère Madelin : le Modem. Là non plus, pas question de trop revendiquer l'héritage centriste d'Alain Madelin. "Nous voulons faire ce qu'il a fait au début, avant de laisser la circonscription s'endormir : redynamiser le tissu économique, créer des emplois. Notre point commun avec Alain Madelin, c'est de vouloir réconcilier la pensée libérale et le social", explique Philippe Cantin, le candidat du parti de François Bayrou qui veut y voir "une circonscription résolument centriste".

A Vitré, Pierre-Yves Martin, le candidat Modem, n'a pas non plus la tâche facile: il doit à la fois affirmer l'identité du jeune parti bayrouiste… mais veiller à s'affranchir du poids de Pierre Méhaignerie, qui est candidat à sa propre succession et a longtemps joué les premiers rôles au centre. "Je ne me réclame de rien, c'est archaïque de se réclamer d'une tendance", plaide celui qui dit s'être autorisé à labourer les terres du poids lourd local…" alors qu'à l'UDF, personne n'osait y aller sous prétexte que c'était Méhaignerie ! Mais les gens ont envie de nouvelles têtes et, après les Pyrénées-Atlantiques, l'Ille-et-Vilaine est le deuxième département qui a le plus voté Bayrou en France ! Méhaignerie veut nous faire croire qu'il peut faire vivre les valeurs du centre au sein de l'UMP… mais pour moi, le centrisme, c'est comme les frites McCain, ce ne sont pas ceux qui en parlent le plus qui l'incarnent le mieux."

A Redon pas davantage qu'à Vitré, les candidats du parti de François Bayrou ne spéculent officiellement sur l'entre-deux tours. Consignes de vote, maintien en cas de triangulaire ? Ni Philippe Cantin ni Pierre-Yves Martin ne se prononcent au-delà de dimanche. Alors, dans ce cas de figure inédit dans ces bastions de droite en Bretagne, au PS on n'a jamais autant cru dans son étoile.

A Vitré, une circonscription qui n'a jamais été considérée "gagnable" par la rue de Solférino, la candidate Clotilde Tascon-Ménétrier voit soudain s'accroître ses chances d'écorner le capital de Pierre Méhaignerie, à mesure que l'électorat centre-droit s'engage tiraillé comme jamais dans la bataille de dimanche.

 

Un jeune MoDem espère faire trébucher Méhaignerie en Ille-et-Vilaine

Dominique Faget AFP/Archives © 2007 AFP

20Minutes.fr avec AFP, éditions du 31/05/2007 - 11h54

dernière mise à jour : 31/05/2007 - 17h39

 

Un jeune candidat du Mouvement Démocrate, Pierre-Yves Martin, espère faire trébucher Pierre Méhaignerie, figure emblématique du centrisme à l'UMP depuis 2002, dans son fief de Vitré où François Bayrou a obtenu 26% des voix au 1er tour de la présidentielle.

Depuis sa première victoire en 1973, Pierre Méhaignerie a été réélu à huit reprises, toujours dès le premier tour, dans sa circonscription d'Ille-et-Vilaine. En 2002, il avait obtenu près de 60% des voix. Mais sur ces terres démocrate-chrétiennes, l'ancien président du Centre des démocrates sociaux (CDS) n'a jamais affronté la concurrence d'un autre centriste.

A 68 ans, il doit cette fois lutter contre un jeune candidat UDF-MoDem de 33 ans, Pierre-Yves Martin, en plus de la candidate socialiste Clotilde Tascon-Mennetrier qu'il a déjà battue en 1997 et 2002. Cette candidature supplémentaire pourrait le contraindre à un deuxième tour inédit et incertain même si la circonscription a voté Nicolas Sarkozy à 53% au second tour de la présidentielle.

Depuis un an et demi, le jeune candidat UDF est omniprésent sur les marchés. Il tente de convaincre un par un les anciens électeurs de Méhaignerie de la nécessité d'un changement. "C'est gagnable, affirme-t-il. Les gens se sentent trahis par le départ de Méhaignerie à l'UMP en 2002". Il dit constater "une sorte d'énervement" chez les partisans de son adversaire et y voit "un bon signe". "Les gens me disent qu'ils n'ont jamais vu Méhaignerie faire une campagne. Ils sont très contents qu'il puisse y avoir un jeu démocratique", poursuit le jeune candidat, consultant de profession.

Pierre-Yves Martin a pour particularité d'être le gendre de Jean Arthuis, sénateur centriste de la Mayenne voisine, qui connaît très bien Pierre Méhaignerie. Mais il affirme qu'il n'y a aucun lien avec sa candidature. "On discute très peu de politique. Je ne lui ai jamais rien demandé. Mon mentor, c'est François Bayrou". "J'ai un lien de confiance avec Bayrou, on s'apprécie. Il est ravi de voir les jeunes candidats concrétiser la démarche politique qu'il a proposée".

Incontesté dans son fief depuis 34 ans, le député sortant UMP reste cependant favori et affiche sa sérénité. "La concurrence fait partie de la vie. L'émulation est saine", affirme celui qui fut trois fois ministre. A ceux qui s'interrogent sur son engagement à l'UMP, il martèle qu'il a "plus d'influence en défendant les positions du centre à l'intérieur du mouvement qu'en dehors". Il dénonce par ailleurs la mainmise de François Bayrou sur l'UDF: "il y a un vrai pouvoir personnel à l'UDF, très personnel, que nous avons subis".

Localement, il peut faire valoir un bilan sans tache dans cette circonscription à la fois urbaine et rurale, plutôt prospère et au faible taux de chômage. Mais l'extension des villes, notamment proches de Rennes, attire de nouvelles populations qui peuvent contribuer à chambouler le contexte politique traditionnel.



05/06/2007
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